Les biocarburants «de première génération continueront à jouer un rôle important si nous voulons réaliser nos ambitions d'ici à 2020», affirme la commissaire européenne à l'Agriculture, Mariann Fischer Boel, dans un texte publié mardi par le quotidien économique La Tribune.
L'Union européenne a pour objectif «de réduire les émissions de C02 de 20% d'ici à 2020, tout en amenant la part des énergies renouvelables à un cinquième du bouquet énergétique global. Parallèlement, nous nous sommes engagés à atteindre un niveau d'utilisation de 10% de biocarburants dans le secteur des transports», rappelle-t-elle.
La production de biocarburants de seconde génération «ne devrait pas être rentable avant 2015», poursuit la commissaire européenne.
«Rendre le secteur des transports plus écologique est une condition indispensable si nous voulons réduire la production de gaz à effet de serre», écrit-elle. «Une partie de la solution réside dans les biocarburants. Nous présenterons l'année prochaine une série de propositions dans ce domaine afin de limiter l'impact environnemental de l'accroissement du parc automobile en Europe», explique Mariann Fischer Boel.
«Les biocarburants ont déjà fait l'objet d'une large couverture médiatique et ont été qualifiés de bien des manières, de la solution miracle à l'erreur historique! La réalité est plus nuancée», affirme la commissaire européenne.
L'Europe privilégie «des méthodes de production qui permettent, au final, une réduction moyenne des émissions de 35% à 50%», précise-t-elle.
«Il est évident que nous ne possédons pas suffisamment de terres agricoles en Europe pour répondre à la demande croissante en cultures énergétiques. Une partie de nos besoins doit par conséquent être couverte par les importations», ajoute-t-elle, assurant que la Commission «exigera que les biocarburants importés n'aient pas de répercussions négatives sur l'environnement».
«Outre les cultures, il existe une multitude de possibilités de produire une énergie propre et renouvelable dans le secteur de l'agriculture et de la sylviculture», écrit également Mariann Fischer Boel. Elle se dit par exemple «persuadée que pour les régions à forte densité d'élevages, comme par exemple la Bretagne, la production de biogaz constitue une formidable opportunité».