« L'étude montre des bénéfices indéniables concernant la baisse de consommation énergétique et de réduction des gaz à effet de serre pour la plupart des filières des biocarburants, hors changement d'affectation des sols », a lâché jeudi Virginie Schwarz, directrice exécutive des programmes de l'Agence de l'environnement et de la maîtrise de l'énergie (Ademe). Elle s'exprimait à la suite de la sortie du rapport le même jour sur les bénéfices énergétiques et environnementaux des biocarburants.
Concernant la baisse des émissions de gaz à effet de serre, les gains sont compris entre 50 à 70 % selon les filières concernées.
Au vu de ces chiffres, « l'incorporation de près de 6,25 % de biodiesel dans le gazole distribué à la pompe a permis d'éviter, en 2009, l'émission de 4,8 millions de tonnes d'équivalent de dioxyde de carbone (CO2) », se félicite Proléa, la filière française des protéines et des huiles végétales.
Cependant, selon les scénarios, la prise en compte du changement d'affectation des terres peut inverser les bénéfices des biocarburants : « Dans l'hypothèse la plus pessimiste, le biodiesel de soja serait alors quatre ou cinq fois plus émissif que le gazole », note Jean-Christophe Pouet, chef du service des bioressources de l'Ademe.
« Mais, en Europe, des terres ont été rendues disponibles pour de nouveaux débouchés comme le bioéthanol, par exemple avec les restrictions sur les exportations de sucre et les améliorations de rendement », répondent de concert l'Association générale des producteurs de blé, l'Association générale des producteurs de maïs, la Confédération générale des planteurs de betteraves et le Syndicat national des producteurs d'alcool agricole.
Les cultures réservées pour les biocarburants peuvent entraîner des changements d'affectation directs des terres, lorsque des prairies ou des forêts sont mises en culture. Ces cultures peuvent également contribuer indirectement au changement d'affectation des sols, en prenant l'hypothèse qu'un hectare de blé servant à faire des carburants, doit alors être remis en culture ailleurs dans le monde, pour assurer le débouché alimentaire.
Prévu pour le dernier trimestre de 2008, la publication du rapport de l'Ademe a fait l'objet de nombreuses controverses et a été plusieurs fois reportée pour paraître finalement jeudi.
• Télécharger le rapport de l'Ademe.
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vendredi 09 avril 2010 - 08h57
Dansl'immédiat, je pense qu'il faut consacrer plus de blé à la fabrication d'ethanol pour vider tous ces stocks qui ne serv ent qu'à faire baisser les prix ce qui risque de nous mener à la faillite pure et simple. Quant à la famine, dans la mesure où nos silos regorgent de blé c'est aux politiques de faire le nécessaire, mais je ne pense pas qu'ils en aient la volonté malgré leurs beaux discours