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Bioénergie/Bourgogne

Des sarments pour se chauffer

Publié le lundi 02 février 2009 - 15h52

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Pour se chauffer cet hiver, Olivier et Philippe Benon, viticulteurs à Lugny dans la Saône-et-Loire, utilisent les sarments de leur vigne dans les chaudières à plaquettes de bois de leurs habitations. En collaboration avec Lauprêtre Constructeur, à Igé (Saône-et-Loire), un kit de récupération monté sur le broyeur de sarments porté par l'enjambeur de l'exploitation permet de récolter le produit en big-bags.

En 2008, ils ont broyé les 15 ha de vigne en récupérant près de 100 m3 de granulats de sarments pour alimenter leurs appareils de chauffage. Le passage d'un broyeur équipé d'un récupérateur ne coûte pas plus cher qu'un broyage simple.

«L'an dernier, nous avons renouvelé notre broyeur à sarments arrivé en bout de course par cette nouvelle machine. A deux habitations, soit 240 m2, le broyeur-récupérateur est plus facilement amortissable. Olivier n'avait qu'un insert pour sa maison de 100 m2. Il a installé un chaudière à plaquettes de bois et moi j'ai remplacé ma chaudière à gaz. Nous avons investi au total 48.000 €. Compte tenu des crédits d'impôt de 8.000 € et d'une économie de gaz estimée à 5.000 € par an, nos investissements seront remboursés en 8 ans», prévoit Philippe Benon.

L'entreprise Lauprêtre a déjà construit 15 récupérateurs de sarments depuis février 2008, date de la sortie du premier appareil. Ils ont été vendus à des viticulteurs de la région pour leur autoconsommation. Une entreprise en cours de création va proposer la récolte de sarments en prestation de service pour les particuliers intéressés par ce type d'énergie renouvelable.

«Un hectare de vigne produisant environ de 5 à 7 m3 de granulats de sarments par an équivaut à une économie de 500 à 600 litres de fuel», précise Roger Lauprêtre.

Les sarments sont séchés sur le terrain pendant une semaine à quinze jours après la taille. Ils sont ensuite broyés à une dimension régulière à un minimum d'humidité. Plutôt que d'être éparpillés dans la vigne ou brûlés, ils sont ensachés ou mis en vrac sous bâche. Pour l'instant, il n'y a pas de marché pour ce type de produit. La mise en place d'un partenariat entre le constructeur et un installateur de chaudières pourrait engendrer un débouché. Son développement dépendra de la volonté ou de la nécessité des particuliers d'opter pour ce type d'énergie dans l'air du temps.

C.-H. P.


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