La biomasse a un avenir assuré comme source d'énergie, du fait de la raréfaction des énergies fossiles et des besoins en énergie en hausse. Il faut profiter du choc psychologique de la hausse du pétrole en 2008 pour innover et trouver des méthodes alternatives. Même si la crise actuelle entraîne une baisse du coût du pétrole, elle ne fait que retarder une évolution de fond de prix en hausse. Tels sont les points qui ont été mis en avant lors des entretiens organisés jeudi par la Société des agriculteurs de France (Saf).
«L'Etat sera au rendez-vous dans le soutien des exploitations pour les économies d'énergie», a assuré Alexandre Meybeck, du ministère de l'Agriculture. Les aides seront connues «rapidement», a-t-il ajouté après les conclusions du comité énergétique du Grenelle de l'environnement.
Interrogé sur la taxe carbone, il a répondu que le ministère des Finances réfléchissait à une taxe au déstockage du carbone, qui pourrait annuler les effets d'une prime au stockage du carbone dont pourraient bénéficier les exploitants.
Sur l'exploitation agricole, l'économie d'énergie est une première et nécessaire adaptation. L'économie passe notamment par les techniques culturales simplifiées, la limitation de la fertilisation azotée de synthèse et le développement de légumineuses. Des démarches pionnières ont été menées pour augmenter les performances environnementales des exploitations.