Le projet de mutualisation de l'approvisionnement des distilleries, présenté officiellement par Orama (union des grandes cultures), aurait eu les faveurs du conseil spécialisé de FranceAgriMer qui s'est réuni mercredi. Des contestations persistent cependant.
«Une majorité du conseil spécialisé des céréales considère d'un œil favorable tout ce qui peut permettre le bon fonctionnement de la filière», a annoncé mercredi Rémi Haquin, président du conseil spécialisé des céréales de FranceAgriMer, à propos du projet de mutualisation de l'approvisionnement des distilleries présenté par Orama.
«Dans l'attente des carburants de deuxième génération, il y a encore de la place pour ces filières, pour atteindre les objectifs d'incorporation fixés», a t-il ajouté.
Il a rappelé les grandes lignes du projet qui s'articule en trois échelons:
- Le premier point consiste à partager entre les différents acteurs de la filière les hausses ou les baisses des prix du blé.
- Le deuxième point est d'ouvrir l'approvisionnement des distilleries au maximum d'organismes de collecte.
- Le troisième volet consisteraient à pénaliser ceux qui ne rentreraient pas dans le système, dans les cas où les deux premiers points s'avéreraient insuffisants. Cette disposition doit encore être validée par les pouvoirs publics et la DGCCRF.
«En aucun cas, ce système ne doit combler les pertes qui auraient déjà eu lieu au sein de la filière», a ajouté Rémi Haquin.
Au cours du conseil spécialisé, la Coordination rurale, représentée par Nicolas Jacquet, s'est vivement opposée à ce projet.