Le modèle européen de développement du bioéthanol «n'a pas d'impact sur la sécurité alimentaire mondiale», affirme la filière française du bioéthanol dans un communiqué publié mercredi pour défendre les biocarburants critiqués pour leur impact sur la flambée des prix alimentaires.
Pour cette filière, ce développement «est fondé sur des objectifs raisonnables (10% des carburants dans l'UE en 2020), des critères de durabilité et une diversification des matières premières (blé, betteraves à sucre, maïs)», ajoute le commniqué.
En France, «l'objectif qui vise à incorporer 7% de bioéthanol dans l'essence en 2010 nécessite à peine 3% des surfaces agricoles cultivées en céréales et en betteraves», souligne le communiqué.
Pour la filière du bioéthanol, «la cause essentielle des tensions alimentaires réside dans le retard pris depuis plus de 10 ans dans le développement de l'agriculture mondiale, notamment dans les pays en voie de développement dont la sécurité alimentaire est d'autant plus sensible aux aléas climatiques».
Le directeur du Programme alimentaire mondial (PAM), Gemmo Lodesani, a affirmé mercredi que «la demande plus forte de biocarburants» était, avec les changements climatiques et la spéculation, une des causes de l'envolée des prix, dans une interview au journal Le Parisien/Aujourd'hui en France.
La production française d'éthanol pour le carburant des voitures a atteint 3 millions d'hectolitres en 2007, soit le double qu'en 2006, selon Alain Jeanroy, coordinateur de la filière.
L'objectif est de parvenir à produire, en 2015, 15 millions d'hectolitres d'éthanol grâce à la construction de six nouvelles usines dans lesquelles plus d'un milliard d'euros ont été investis.