«A quel titre, l’ensemble de la profession irait-il combler des dettes correspondant aux errements de certains responsables?» s'est indignée, lundi, la Coordination rurale, dans un communiqué. En effet, les distilleries peinent à payer leurs approvisionnements au même niveau que le marché et jusqu'à présent, seuls les producteurs et les organismes stockeurs engagés dans ces filières supportent le manque à gagner.
Justifiant que les filières des biocarburants bénéficient à tous puisqu'elles participent aux grands équilibres de marché, Orama avait annoncé qu'elle réfléchissait à un système pour mutualiser les approvisionnements. L'idée a ainsi émergé de créer une nouvelle cotisation volontaire obligatoire (CVO) à charge de l'ensemble des producteurs de céréales pour soutenir, entre autres, le débouché de l'éthanol à base de blé et de céréales, qui semble être la filière la moins rentable.
«Qui casse paie! tranche la Coordination rurale. Si un syndicat souhaite affirmer sa volonté de faire soutenir par ses adhérents les filières d’utilisation des grains à des fins non alimentaires, c’est son droit; par contre, il n’a pas à engager l’ensemble de la profession dans cette voie.»
«Ce sacrifice exigé des producteurs ne permet même pas de satisfaire leur conscience puisque les économies sur les gaz à effet de serre sont loin d’être confirmées», ajoute la Coordination rurale.
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