Selon les bilans publiés le 12 mars par le conseil spécialisé de la filière céréalière de FranceAgriMer, les exportations de blé tendre vers les pays tiers ont été revalorisées de 600.000 t, à 10,4 millions de tonnes (Mt). Les dernières affaires se sont faites en blé fourrager sur l'Asie Pacifique. Mais globalement le commerce mondial est assez calme, et certains opérateurs commencent à craindre de voir la demande s'essouffler car les besoins de certains acheteurs sont a priori couverts jusque la fin de la campagne.
Le stock de report de blé tendre reste important, à hauteur de 3,6 Mt, tout comme celui de maïs qui atteint 3,9 Mt. Le maïs français reste compétitif sur le secteur de l'alimentation animale. Les utilisations par les fabricants d'aliments du bétail sont revalorisées de 100.000 t, à 3,7 Mt. Le maïs trouve aussi quelques acquéreurs sur le marché intérieur comme sur l'Espagne.
Les exportations pays tiers en orges sont revues à la hausse de 300.000 t et sont prévues à hauteur de 2,9 Mt. Les licences octroyées par Bruxelles à l'exportation sont en augmentation de 28 % par rapport à la campagne précédente, traduisant l'activité importante de la France vers la Chine. Ce flux devrait se poursuivre sur la prochaine récolte puisque des bateaux d'orge vers cette destination seraient prévus à partir de juillet 2015.
l'arbre qui cache la forêt
vendredi 13 mars 2015 - 08h23
Quand l'exportation sur pays tiers marche fort, c'est que notre blé est moins cher que celui de nos concurrent, donc une très mauvaise nouvelle pour nos producteurs. Paysans et exportateurs n'ont pas du tout les mêmes intérêts. Quant au maïs, à 30 euros la tonne de moins que le blé, les cours sont catastrophiques. Après les mauvais rendements de l'année 2013 froide et la baisse des prix en 2014, nos ne savons pas si en 2015 nous ferons une troisième année blanche en maïs ? Primes en baisse et verdissement, on est au bout d'un système absurde qui ne peut plus durer !