Faire naître un veau par vache et par an, c'est l'objectif permanent de tout éleveur bovin. Pourtant, dans le Centre, les performances ont fortement baissé cette année. A l'échelle de la région, le nombre de naissance a régressé de 11,4% sur la période allant de mai 2008 à mai 2009 par rapport aux deux années précédentes.
Aucun département n'est épargné. En particulier, le Cher et l'Indre, deux grands fiefs de l'élevage bovin, observent une baisse des naissances de 10,3 et 12,7% respectivement.
Pour expliquer cette contre-performance, tous les regards se tournent vers la FCO (fièvre catarrhale ovine) qui a infecté des centaines d'animaux l'an dernier. La maladie a des conséquences sur la reproduction. Elle est à l'origine d'avortements liés au stress maternel ou à l'infection directe du foetus car le sérotype 8 peut passer la barrière placentaire.
Pourtant, les organisations professionnelles agricoles tirent la sonnette d'alarme. La FCO n'est pas responsable de tout et les baisses de natalité peuvent provenir d'ailleurs: manque de fourrages de qualité, infection par la BVD (diarrhée virale bovine)...
En mai dernier, à la demande de la chambre régionale d'agriculture du Centre et de la FRSEA, les référents concernant les bovins à viande des chambres départementales ont élaboré un autodiagnostic envoyé à tous les éleveurs de la région. «Le document est conçu pour être rempli de tête sans nécessiter la recherche de documents particuliers » , précise Sophie Auzel de la chambre du Cher (voir l'encadré).
«L'idée est que l'éleveur puisse se situer facilement sur une échelle, et au besoin, appelle un technicien départemental pour obtenir des pistes afin de relancer sa production», complète Yann Prouteau de la chambre dr l'Indre-et-Loire. «Cette campagne, il faut mettre de 10 à 15% d'animaux en plus à la reproduction pour se recaler», conseille-t-il.
Contenu de l'autodiagnostic Le document envoyé aux éleveurs comporte trois parties: reproduction, conduite fourragère/alimentation et trésorerie. L'exploitant peut situer ses taux de gestation, de mortalité des veaux, de premier vêlage et estimer sa productivité numérique. Il peut aussi évaluer ses quantités de fourrages et de concentrés disponibles par vêlage et enfin si le mode de récolte correspond au chargement. Enfin, il estime à partir des factures impayées si un budget de trésorerie est nécessaire. |