Doit-on découpler la totalité des aides versées aux producteurs? Opter pour la régionalisation? Mettre en place la mutualisation? En plein débat sur le bilan de santé de la Pac, les organisations agricoles et agroalimentaires bretonnes, réunies au sein du Car (conseil agricole régional) (1), ont pris position.
Elles se sont prononcées pour une régionalisation des aides. En Bretagne et dans le grand Ouest, le volume de primes par actif est particulièrement faible par rapport à la moyenne française. La profession souhaite donc maintenir le volume d’aides à l’échelle d’une grande région Ouest comprenant la Bretagne, les Pays de La Loire et la Basse-Normandie.
Par contre, le niveau de découplage des aides est particulièrement élevé dans l’Ouest. Dans une logique de simplification, la profession agricole propose donc de découpler totalement l’ensemble des aides.
«L’impact devrait être faible sur la majorité des productions présentes en Bretagne, à l’exception des veaux de boucherie et des fourrages séchés pour lesquelles des solutions alternatives devront être trouvées afin de pérenniser ces filières», selon les organisations.
Concernant la mutualisation des aides prévues à partir de 2013, le Car considère «qu’il faut utiliser le délai pour engager avec les filières qui seraient les plus touchées une réflexion et proposer des solutions qui leur permettent de s’adapter face aux pertes d’aides engendrées». Avec la mutualisation, la filière laitière bretonne perdrait 5% de son volume d’aides total.
Enfin, les responsables agricoles réfléchissent à un mécanisme permettant de doter les hectares admissibles non dotés jusqu’à maintenant (exemple: légumes) en activant par exemple les DPU issus notamment des réserves départementales et des surfaces perdues au profit de l’urbanisme.
Quotas laitiers Les Bretons ne veulent pas sortir du système des quotas avant 2015. Une augmentation arbitraire, systématique par an n’est pas plus souhaitée. Le Car préfère un assouplissement du système actuel afin de profiter des opportunités du marché et de prévoir des augmentations de quotas en fonction des évolutions du marché laitier mondial. Pour l’après-quotas, il veut mettre en place de nouveaux outils de régulation de l’offre. |