Installation, emploi, élevage, agroécologie et bio : les engagements du gouvernement seront tenus, a assuré Stéphane Le Foll, en présentant le budget de l'agriculture, qui s'établit à 4,7 milliards d'euros pour 2015 contre 4,9 en 2014. (téléchargez le dossier de présentation du budget du ministère de l'Agriculture)
« Je vous présente un budget volontariste et responsable, dans la ligne des engagements du gouvernement », a résumé le ministre, lors de la présentation le 1er octobre du budget 2015 pour l'agriculture. Pour 2015, le ministère sera doté de 4,7 milliards d'euros en crédits de paiement, soit 4 % de moins que les 4,9 milliards de 2014. Le ministère de l'Agriculture n'échappe pas à la grande cause nationale de réduction de la dette publique.
Ces 200 millions d'euros (M€) en moins n'empêcheront pas de tenir les engagements du président Hollande à Cournon en 2013, a affirmé Stéphane Le Foll. Les économies seront concentrées sur les dépenses de fonctionnement et de personnel du ministère et des établissements de tutelle. Les chambres d'agriculture devront fonctionner avec 60 M€ de moins. La baisse du budget français ne devrait pas diminuer les aides aux agriculteurs, a expliqué le ministre, puisque le cofinancement européen notamment, va progresser.
L'installation aura 100 M€ supplémentaires, qui s'ajouteront à la dotation de 305 M€ de 2014. La DJA passe de 105 à 130 M€, pour un effort national de 5 M€ (qui génèrera 20 M€ de cofinancement communautaire). Elle sera majorée pour les jeunes engagés dans une démarche agroécologique. Les prêts bonifiés sont préservés. La nouvelle Pac flèche aussi 75 M€ pour les jeunes dans le premier pilier de la Pac.
L'enseignement et la recherche auront 1,7 milliards d'euros de crédits. L'enseignement technique agricole bénéficiera de 140 postes d'enseignants supplémentaires, et l'enseignement supérieur 20 postes de plus.
Pour la modernisation, il y aura 200 M€ en 2015. L'État a engagé 56 M€ (contre 30 M€ en 2013 et 2014) pour soutenir les investissements de modernisation et de mise aux normes.
L'assurance récolte disposera de 100 M€ (77 M€ en 2014).
Les crédits pour la nouvelle ICHN seront renforcés avec 232 M€ de financement national (contre 179 M€ en 2014), pour un total de 928 M€ en 2015 avec les crédits européens.
Les premières mesures agro-environnementales et climatiques (MAEC) « territorialisées » et « systèmes », y compris le soutien au bio, disposeront de 304 M€ d'autorisations d'engagement.
Rattrapage : 361 M€ d'allègements de charges supplémentaires
La baisse de ce budget pour 2015 pourrait être « rattrapée » par le pacte de responsabilité et le CICE (crédit d'impôt pour la compétitivité et l'emploi) qui créeront 361 M€ d'allègements supplémentaires, a insisté Stéphane Le Foll. En 2015, tous les chefs d'exploitation verront leurs cotisations MSA diminuer d'environ 3 % (réduction des cotisations « famille »), soit 161 M€ de réduction au total. Les employeurs de main-d'œuvre bénéficieront de 200 M€ de réductions de charges supplémentaires par rapport à 2014. Au global, pour 2015 c'est près de 1,7 milliards d'euros d'allègements de charges sociales et fiscales pour l'agriculture. De leur côté, coopératives et entreprises agroalimentaires bénéficieront de 368 M€ d'allègements de plus.
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jeudi 02 octobre 2014 - 09h56
Il ferait mieux de demander une étude pour savoir combien d'exploitation ne passeront pas le cap des deux ans si les prix restent aussi bas! Et d'envisager un peu à l'avance les mesures de sauvetage qui s'imposeront si on ne veut pas perdre un nombre énorme d'agriculteurs.