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Budget de l'UE

Un sommet-marathon aux allures de grand marchandage

Publié le jeudi 22 novembre 2012 - 13h52

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Les 27 chefs d'Etat et de gouvernement de l'UE ont entamé, jeudi à Bruxelles, un sommet-marathon aux allures de grand marchandage sur le projet de budget européen pour la période 2014-2020. Mais aucun accord ne pourra être obtenu sans sacrifices des uns et des autres.

 

Premier arrivé, peu après 9 heures, le Premier ministre britannique, David Cameron, a donné, en trois phrases, le ton du sommet et mis la pression sur ses partenaires. « Je ne suis pas content du tout (des propositions sur la table), je vais négocier durement pour obtenir un bon accord pour les contribuables britanniques et européens et je veux conserver le rabais britannique », a-t-il déclaré avant un entretien avec le président du Conseil européen, Herman Van Rompuy.

 

Ce dernier a prévu de rencontrer, en tête à tête, tous les dirigeants européens avant l'ouverture formelle du sommet prévu vers 18 heures. Le président français, François Hollande, et la chancelière allemande, Angela Merkel, seront parmi les derniers chefs d'Etat et de gouvernement à être reçus par le président du Conseil européen.

 

David Cameron a dans son collimateur l'enveloppe allouée à la politique agricole commune (Pac), premier poste de dépenses du budget, ardemment défendue au contraire par la France.

 

Le rabais obtenu par la Grande-Bretagne, en 1984, a pour justification le fait que le Royaume-Uni recevait très peu de financement de la Pac qui absorbait, à l'époque, près de 80 % des dépenses du budget européen. Il s'agit d'une compensation accordée aux Britanniques financée par tous ses partenaires. Le chèque britannique s'est élevé à 3,6 milliards d'euros en 2011 et il a été principalement financé par la France (965 millions), l'Italie (717 millions) et l'Espagne (487 millions), les trois grands bénéficiaires de la Pac.

 

A son arrivée devant le bureau de M. Van Rompuy, le Premier ministre socialiste belge, Elio di Rupo, a plaidé quant à lui pour « un budget ambitieux », afin de pouvoir « redistribuer ». « Des modifications seront nécessaires dans beaucoup de domaines par rapport au passé », notamment pour la Pac, « mais il faut que tout soit raisonnable », a-t-il estimé.

 

« La grande bataille du budget a commencé », a ironisé la commissaire européenne suédoise, Cecilia Malmström, sur son compte Twitter.

 

La Suède est un des alliés de David Cameron, avec la Finlande et les Pays-Bas. Tous contributeurs nets (versant davantage qu'ils ne reçoivent), ces quatre pays exigent des coupes draconiennes dans les dépenses du budget européen pour réduire leurs contributions.

 

« Je vais travailler dur pour un accord », a assuré Herman Van Rompuy dans un message sur son compte Twitter, avant de commencer ses entretiens avec les dirigeants européens.

 

L'issue du sommet s'annonce très incertaine, tant les divisions sont profondes au sein d'une Union européenne en pleine crise.

 

La perspective d'un échec du sommet n'est pas exclue par la chancelière allemande, Angela Merkel. « Un nouveau sommet européen sur le budget est possible au début de 2013, en cas d'échec », a-t-elle déclaré mercredi. « On ne peut rien exclure », a confirmé Elio di Rupo.

 

Le président de la Commission européenne, José Manuel Barroso, s'est ému, mercredi, de la tournure prise par les négociations, dans lesquelles les pays les plus riches ne jurent que par une baisse des dépenses. « Couper, couper, couper. Tout le débat porte sur la façon de réduire. On ne discute pas de la qualité des investissements », a-t-il déploré. Il a demandé 1.047 milliards d'euros de crédits pour la période 2014-2020.

 

M. Van Rompuy a soumis une première proposition avec 75 milliards de coupes réparties sur toutes les politiques, notamment la Pac et les fonds de cohésion en faveur des pays les plus pauvres de l'Union. Cette proposition a fâché pratiquement tout le monde, à l'exception de l'Allemagne, soupçonnée de l'avoir inspirée.

 

M. Van Rompuy devait présenter une deuxième proposition jeudi soir, juste avant l'ouverture officielle du sommet. Il ne devrait pas proposer de coupes supplémentaires, mais répartir différemment les sacrifices demandés dans sa proposition, selon les premières indications.

 


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