Le nouveau gouvernement s'est fixé comme objectif en matière budgétaire d'aller chercher 8 milliards d'euros d'ici à la fin de l'année, par le gel d'un milliard de dépenses et par des hausses d'impôts. Les mesures fiscales seront annoncées le 4 juillet prochain, dans le projet de loi de finances rectificative pour 2012.
Déjà on peut compter sur la hausse des droits de succession (dont le plafond va passer de 150.000 € tous les 10 ans à 100.000 € tous les 15 ans par enfant et par parent), l'abandon de la « TVA sociale » et le rétablissement de l'ancien barème de l'impôt de solidarité sur la fortune (ISF) en 2013 (avec une contribution exceptionnelle dès cet été). En revanche, les petites entreprises devraient échapper à la refiscalisation des heures supplémentaires.
Chaque ministère contribuera à l'effort, hormis ceux jugés prioritaires, c'est-à-dire ceux de l'Education nationale, de la Justice et de l'Intérieur. Les « dépenses d'intervention » de l'Etat, telles que les aides à l'agriculture, pourraient être rabotées.
Les lettres de cadrage budgétaire seront envoyées à chaque ministre dans la semaine, au sujet des orientations pour juguler le déficit public à 3 % du PIB en 2013 et un retour à l'équilibre en 2017.