Qui fait les frais de la baisse de 200 M€ ?

Les coupes ont été faites sur les dépenses de fonctionnement du ministère de 3,8 % et en transférant des financements à Bruxelles, explique le ministre, qui affirme qu'il n'y a pas de baisses de moyens sur les crédits d'intervention. Ces derniers sont même augmentés pour le plan d'urgence.

Les chiffres du budget commencent à s'affiner : avec 4,5 milliards d'euros en crédits de paiement (CP), le budget pour 2016 du ministère de l'Agriculture affiche une baisse de 120 millions en CP par rapport à 2015, soit une baisse d'environ 2,8 %. En autorisations d'engagement (AE), en revanche, la baisse est de l'ordre de 200 M€.

Selon le ministère, il y aurait :

Près de 67 M€ de moins qui avaient été « mis en réserve », à cause de l'échéancier des dépenses des dispositifs cofinancés qui ont connu une accélération en 2015 compte tenu de la fin de la programmation Feader (prêts bonifiés à l'installation, prêts de modernisation, etc.).

Des transferts de financement de dispositifs passés intégralement sur le deuxième pilier de la Pac (25 M€ pour la gestion des risques par exemple).

Environ 12 M€ de moins pour les opérateurs de l'ASP qui devaient mettre en œuvre la nouvelle Pac.

En autorisations de paiement, 2015 avait budgété 300 M€ pour le réengagement massif dans des mesures agroenvironnementales et climatiques (MAEC) pour 5 ans ; ce budget passe à 72 M€ en 2016.

Le ministère se félicite également de la baisse de ses dépenses de fonctionnement, de 3,8 % en 2016 (-5,2 % hors loyers). « Depuis 2012, c'est 13 % de dépenses en moins », a relevé Stéphane Le Foll. Concernant les effectifs, la progression des postes en enseignants et dans la sécurité sanitaire sera compensée par la suppression de 220 emplois. Les opérateurs feront l'effort de supprimer 309 postes.

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