« L'important est de former un front uni. Si on est divisés, on va se faire casser ! », insiste Jean-Pierre Lerude, président de Cydéalia – l'une des quelques trente associations formées autour d'un captage d'eau et réunies au sein de France Captages.
A entendre les agriculteurs présents à Alençon le 12 février 2013 pour finaliser les statuts de cette fédération, les sujets de friction avec l'Administration ne manquent pas : des périmètres délimités sur d'obscurs critères, des mesures imposées pour protéger l'eau alors que sa qualité est irréprochable, un défaut d'information des exploitants, des indemnisations insuffisantes, voire inexistantes et limitées dans le temps (alors que les déclarations d'utilité publique, elles, n'ont pas de date de péremption)...
Aujourd'hui, toutes les sensibilités politiques et syndicales réunies au sein de France Captages veulent ensemble « revenir à une position plus ferme » : ne plus appliquer sans discuter les contraintes imposées sans justification sérieuse, ne plus accepter de voir ses droits bafoués, ne plus se laisser traiter de pollueurs. La profession ne manque pas d'arguments, y compris juridiques.
Il y a eu une victoire symbolique au cours de l'été de 2012, quand la FDSEA du Finistère a obtenu gain de cause devant le Conseil constitutionnel pour abroger un arrêté ZSCE. Entre-temps, le gouvernement a réécrit les textes pour remettre les arrêtés ZSCE en accord avec la Constitution. Mais la profession a d'autres cordes à son arc. Un article de loi qui protège la propriété agricole, par exemple. Ou le principe de l'égalité des citoyens devant la loi, qui ne permet pas d'imposer des efforts sans contrepartie à un groupe restreint de la population – en l'occurrence les agriculteurs – au nom de l'intérêt public...
Autre moyen d'action : le chantage. Une méthode testée dans le Calvados pour amener les pouvoirs publics à négocier autour des captages. La profession a fait la grève des épandages de boues d'épuration. Les collectivités se sont retrouvées avec leurs déchets sur les bras. Qui est le pollueur, déjà ?
pollution
jeudi 14 février 2013 - 14h24
bravo le calvados ! et ben que veritée on ne peut pas etre polluteur et recevoir les boues quand cela arrange le pouvoir public chez madame duflot ily a de la place retour a l'expediteur et fait ton jardin aves mais tu as trop peur d'encrever! crocodile40