Les producteurs de farine russes s'inquiètent d'une possible pénurie de blé dans le pays, ce qui pourrait les forcer à importer plus de céréales que prévu, a indiqué mercredi 7 novembre le quotidien Nezavissimaïa Gazeta.
Selon les prévisions de la fédération qui regroupe ces industriels, publiées par le journal, les stocks préalables à la moisson (9,4 Mt), la récolte (38 Mt) et les importations déjà prévues (700.000 tonnes) ne suffiront pas à couvrir la consommation et les exportations de blé de la Russie d'ici à l'été prochain.
L'Union des producteurs de farine et de gruau estime donc à 1,8 Mt le déficit à couvrir au printemps, essentiellement en important du blé du Kazakhstan, a-t-elle précisé au quotidien. Elle prévoit également un déficit de 550.000 tonnes de seigle qu'elle pense pouvoir acheter en Allemagne.
Ces prévisions sont plus pessimistes que celles du gouvernement américain, qui estime dans son dernier rapport mensuel les stocks russes de blé à 10,4 Mt avant la moisson et à 4,5 Mt une fois la demande couverte. Il table également sur des importations de 1 Mt, alors qu'elles sont habituellement négligeables.