« Les céréales françaises sont une chance pour la France, elles doivent pouvoir bénéficier du progrès génétique et de l'innovation scientifique », juge Rémi Haquin, président du conseil spécialisé des céréales de FranceAgriMer, dans un « billet d'humeur » publié mercredi.
La période actuelle prouve « l'importance de la céréaliculture française », juge-t-il. « Chaque année, la France dispose d'environ 15 à 18 Mt de blé de qualité à exporter en Europe et vers les pays tiers ; ce n'est pas le cas de nos principaux concurrents soumis à des variations très fortes de production, conséquences des conditions climatiques et politiques annuelles », rappelle-t-il.
« N'en déplaise aux malthusiens de tous bords, aux tenants du repli sur soi et d'une agriculture quantitativement limitée aux besoins locaux, aux adeptes de la décroissance et aux pseudo-écologistes en mal d'une nature figée, la France a, vis-à-vis de la communauté internationale, le devoir de produire des céréales et doit contribuer à l'approvisionnement des pays qui, par la qualité de leurs sols ou leur climat, ne peuvent subvenir à leurs besoins », met en avant Rémi Haquin.
« Il est urgent que nos concitoyens et nos responsables politiques nationaux et européens comprennent que le refus de l'innovation, du progrès scientifique, d'une utilisation raisonnée des produits nécessaires à la protection des plantes et d'une régulation physique organisée va totalement à l'encontre de nos devoirs internationaux, de nos responsabilités vis-à-vis du monde et des intérêts économiques et de la place de notre pays », poursuit-il.
« Je n'ose imaginer la crédibilité internationale de la France si, dans les circonstances présentes, nous étions en position d'importateur et non d'exportateur de blé », conclut-il.
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