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Céréales/Sud-Méditerranée

Une dépendance alimentaire alarmante (rapport du Ciheam)

Publié le mercredi 09 avril 2008 - 17h48

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«Les pays du sud et de l'est de la Méditerranée sont de plus en plus dépendants quant à leur approvisionnement en denrées alimentaires». Tel est le constat établi par Bertrand Hervieu, secrétaire général du Ciheam (Centre international de hautes études agronomiques méditerranéennes), lors de la présentation mercredi du dixième rapport annuel du centre.

«Un prix des céréales multiplié par trois n'est pas étranger aux tensions sociales qui secouent ces pays, et particulièrement l'Egypte depuis quelques jours», indique-t-il. L'Algérie, l'Egypte et le Maroc sont les trois plus gros importateurs de produits agricoles au monde. «Ces pays ont beaucoup misé sur les cultures d'exportation, rappelle Bertrand Hervieu. Aujourd'hui, une classe moyenne solvable émerge. Elle aspire à se nourrir plus et différemment. Or, les grandes centrales d'achat ne trouvent pas à s'approvisionner sur place.»

La question céréalière en Méditerranée est stratégique, notamment pour assurer la sécurité alimentaire des pays du Sud et de l'Est. «Les besoins céréaliers du bassin méditerranéen augmentent depuis plusieurs années, stimulés par une demande à la fois humaine et animale qui a globalement doublé en Méditerranée depuis les années 1960, voir parfois quadruplé (Egypte) et même quintuplée (Algérie)», note le rapport.

La France domine le marché de la production, avec un tiers des céréales produites en Méditerranée, suivie de la Turquie, de l'Espagne, de l'Italie et de l'Egypte. La dimension géostratégique des céréales tient au fait que tous les pays méditerranéens, à l'exception de la France, en sont importateurs nets. En 2003, le bassin captait près de 22% des importations mondiales, alors que la région ne compte que 7% de la population mondiale. Ce poids de la Méditerranée dans le commerce mondial de céréales augmente régulièrement: en 1986-1990, la zone attirait 18% des importations mondiales de céréales et 21% en 1996-2000.

Les pays du sud et de l'est de la Méditerranée captent 12% des importations mondiales de céréales alors qu'ils ne représentent aujourd'hui que 4% de la population du monde. Depuis le début des années 1960, les importations nettes céréalières ont été multipliées par 21 en Algérie, par 20 au Maroc, par 13 en Tunisie et par 4 en Egypte. Les projections indiquent que ces importations devraient continuer de croître dans les années à venir pour satisfaire les besoins humains mais aussi la demande animale. «Le déficit céréalier de la Méditerranée pourrait donc se creuser davantage à moyen terme, situation dont tireraient partie les grandes puissances exportatrices comme la France, les Etats-Unis, le Canada ou l'Australie, voire l'Ukraine et le Kazakhstan demain», constate le Ciheam.

A.De.


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