«La certification HVE (haute valeur environnementale) pourrait être le chaînon manquant dans l’évolution de l’agriculture et permettre l’accès à l’excellence bio pour une agriculture conventionnelle, à condition que l’environnement soit pris en compte dans les systèmes d’exploitation», estime la Fnab (Fédération nationale d’agriculture biologique) dans un communiqué du 30 novembre 2009. Elle propose la réorientation des aides Pac, proportionnellement aux bénéfices apportés par les types d’agricultures à leur milieu.
La Fnab rappelle que cette certification issue des travaux du Grenelle de l’environnement ne remet pas en cause l’utilisation des molécules chimiques de synthèse et que seul le niveau 3 de la certification comporte un intérêt. Les autres niveaux ne faisant que reprendre les pratiques actuelles, telles que la conditionnalité et l’agriculture raisonnée.
Elle souligne également les conséquences d’un nouveau label: «La certification HVE ne peut ni ne doit devenir une certification directe sur les produits en créant un label supplémentaire. Cela entraînera une confusion et un nouveau coût à la charge du citoyen acheteur.»
Etant donné que le projet de loi Grenelle 2 sera prochainement présenté devant l’Assemblée nationale, la Fnab demande aux parlementaires d’être vigilants. «Il ne faut pas confondre les intérêts de marketing de ceux qui sont les plus enclins à communiquer, avec l’engagement de ceux qui s’engagent véritablement à changer leurs pratiques tel que le réclame la société.»