Les expéditions de champagne en 2009 se situent à 293,3 millions de bouteilles, en diminution de 9,1 % par rapport à 2008, a indiqué vendredi l'interprofession champenoise (CIVC) dans un communiqué.
La part à l'exportation régresse à 38,3 % du volume vendu, alors que le marché français « s'est bien comporté et reste en position élevée » à 181 millions de bouteilles vendues, comme l'année précédente.
L'Union européenne, avec 70,6 millions de bouteilles, est en repli de 17,4 %, en grande partie à cause de la Grande-Bretagne, ainsi que de l'Italie et de l'Espagne.
Le reste du monde est en chute de 25,1 %, à 41,7 millions de bouteilles, avec des conséquences négatives des taux de change, « en particulier sur les expéditions à destination des Etats-Unis d'Amérique et du Japon », relève le CIVC.
Les pays émergents, tels que la Russie, la Chine, l'Inde et le Brésil, n'ont pas apporté le relais de croissance espéré, estiment les champenois.
Le CIVC explique que « les concessions tarifaires que certains opérateurs ont été contraints d'accepter, comme la part en forte régression des cuvées de prestige et des vins millésimés, expliquent, au-delà du volume perdu, la perte de chiffre d'affaires pour la filière qui s'élève à 17 % par rapport à 2008 ».
Il en résulte « une situation financière fragilisée » pour nombre d'entreprises, analyse le CIVC.
En revanche, l'interprofession champenoise fait remarquer que la revente de champagne à bas prix, lors des fêtes de fin d'année, pratiquée par la grande distribution en France et en Belgique essentiellement, n'a porté que sur 3 % du total des expéditions.
« Au cours des deux derniers mois de 2009, les expéditions de champagne, avec 97,5 millions de bouteilles, ont progressé de 5,9 % par rapport à la même période de l'année précédente », se réjouit le CIVC.
Selon l'interprofession, après avoir « particulièrement handicapé les expéditions au cours du premier semestre », l'excès de stock de l'aval dans les circuits de distribution, « en particulier à l'étranger », semble s'être quasi résorbé.
« Cela signifie que la consommation a été nettement supérieure aux expéditions en 2009 », insiste le CIVC. La reprise qui s'esquisse devrait favoriser les exportations, mais restera étroitement dépendante de la situation économique mondiale, conclut l'interprofession champenoise.