Le ministre suédois de l'Agriculture, Eskil Erlandsson, a qualifié la Pac «d'outil important» sur les questions relatives au changement climatique, mardi, au dernier jour d'une rencontre informelle, qui a débuté dimanche, avec ses homologues de l'UE, en Suède.
Le pays préside actuellement l'Union européenne et la représentera en décembre, à Copenhague (Danemark), où la Conférence des Nations unies sur le changement climatique tentera de parvenir à un nouvel accord international sur le climat.
«Nous nous approchons de plus en plus de Copenhague. Je crois que les discussions sur ce que nous pouvons faire pour diminuer les effets du changement climatique, dont on en voit déjà quelques effets, vont aller en augmentant. L’agriculture sera tout naturellement incluse», a affirmé Eskil Erlandsson.
«Notre sylviculture contribue chaque année, grâce à la pousse des arbres, à la disparition dans l’atmosphère de grandes quantités de gaz à effet de serre», a expliqué le ministre. Il a aussi indiqué qu’il y a de bons exemples au sein du secteur des produits laitiers, où l’on a réussi à combiner mesures climatiques et rentabilité, selon un communiqué publié par la présidence de l'UE.
«Nous devons nous entraider pour améliorer les connaissances des exploitants agricoles sur les possibilités existantes. La discussion du jour a montré que nous étions d’accord sur le fait que l'UE doit agir de manière proactive et doit soutenir les agriculteurs pour qu’ils puissent s’adapter aux conditions exigées par le changement climatique», a ajouté le ministre suédois.
Mariann Fischer Boel, commissaire européenne en charge de l’agriculture, qui participait à la réunion informelle des ministres de l'Agriculture, a indiqué que le défi est de produire plus d'alimentation, en émettant moins de gaz à effet de serre et en s'adaptant au changement climatique.
Elle a aussi souligné que «les rejets de gaz à effet de serre du secteur agricole ont diminué de 20% depuis 1990. L'agriculture n'est pas une partie du problème, mais au contraire une partie de la solution».
L'agriculture peut encore réduire ses émissions de méthane, de protoxyde d'azote et de dioxyde de carbone. Elle peut également agir pour stocker davantage de carbone dans les sols et contribuer à la réduction des émissions en produisant des énergies renouvelables à partir de la biomasse, a estimé la commissaire européenne.
«Si nous demandons aux agriculteurs de le faire, nous devons les y aider», a-t-elle poursuivi. De nombreux programmes de développement rural intègrent déjà des aides pour des investissements réduisant la consommation d'énergie, pour produire des énergies renouvelables, pour améliorer l'efficacité de la fertilisation, a précisé Mariann Fischer Boel.
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