Il n'est pas trop tard pour réaliser le test Aphanomyces sur les parcelles destinées au pois avant semis, quitte à modifier son assolement en cas de réponse positive. Cette démarche est en effet la seule possible pour implanter un pois sans risque de voir apparaître des nécroses racinaires sur la culture.
Le champignon Aphanomyces euteiches responsable des nécroses racinaires du pois se développe prioritairement dans les parcelles limoneuses humides. Lors d'attaques précoces, il peut amputer le rendement de 20 à 50 q/ha.
Les exploitations ayant déjà subi des attaques dans certaines parcelles et celles situées dans des secteurs connus pour être contaminés sont à cibler en priorité pour la réalisation du test.
En pratique, chaque échantillon de terre se compose de quinze à vingt prises réalisées à la tarière en diagonale de la parcelle ou sous parcelle d'un maximum de dix hectares. Après avoir retiré les premiers centimètres, les carottes sont prélevées sur une quinzaine de centimètres de profondeur.
L'ensemble est ensuite mélangé afin d'obtenir environ 3 l de terre. Après étiquetage, les échantillons sont expédiés au laboratoire qui détermine un indice de nécrose racinaire. Le coût de l'analyse revient à quelque 60 euros.
En cas de réponse positive, la seule alternative consiste à choisir une autre culture comme la féverole par exemple, insensible au champignon.
Après chaque travail du sol dans la parcelle contaminée, il est aussi recommandé d'enlever au maximum la terre qui se trouve encore sur les socs, les pneus... source de propagation du champignon.
En cas de réponse négative, il peut néanmoins arriver que quelques ronds malades apparaissent, généralement sans grande conséquence pour le rendement.