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Changement climatique

Les experts du Giec dressent des perspectives alarmantes

Publié le mardi 10 avril 2007 - 16h40

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Le Groupe d'experts intergouvernemental sur l'évolution du climat (Giec), réuni la semaine dernière à Bruxelles, a dressé vendredi un des perspectives alarmantes concernant l'impact du réchauffement climatique. Il a publié un résumé de ses travaux - un texte marchandé jusqu'au dernier mot - à l'intention des dirigeants de la planète.

Le Giec insiste sur deux messages majeurs: nul n'échappera au réchauffement déjà en cours, qui frappera prioritairement les plus pauvres, il aura des « impacts négatifs sur toutes les régions » du monde, notamment une extinction irréversible de 20 à 30 % des espèces végétales et animales « si l'augmentation de température moyenne mondiale dépasse 1,5-2,5 °C » par rapport à la période 1980-1999.

« Les rendements agricoles devraient augmenter légèrement dans les régions de moyennes et hautes latitudes pour des augmentations moyennes locales de température jusqu’à 1 à 3°C selon la culture considérée, et devraient diminuer au-delà dans certaines régions », selon le Giec.

« Pour un réchauffement modeste, des adaptations telles que le changement des cultivars et des périodes de plantation permettent de maintenir la production de céréales aux moyennes et hautes latitudes à un niveau égal ou supérieur au niveau de production de base », ajoute-t-il.

Aux latitudes plus basses, particulièrement dans les régions ayant des saisons sèches et dans les régions tropicales, les projections montrent des rendements agricoles décroissants, même pour de faibles augmentations locales de température (1 à 2° C), ce qui augmentera les risques de famine.

Presque toutes les régions d’Europe « seront affectées négativement par des conséquences futures des changements climatiques, et celles-ci représenteront des défis pour beaucoup de secteurs économiques », selon les experts du changement climatique.

« En Europe du Nord, les projections montrent des effets mitigés suite aux changements climatiques, y compris certains avantages comme une demande réduite de chauffage, ainsi que des productions agricoles et une croissance des forêts accrues. Néanmoins, à mesure que les changements climatiques continuent, leurs impacts négatifs (comprenant l’augmentation de la fréquence des inondations en hiver, la dégradation d’écosystèmes et la déstabilisation des sols) l'emporteront probablement sur les bénéfices », précisent-ils.

En Amérique du nord, « un changement climatique modéré, pendant les premières décennies du siècle » provoquerait une « augmentation de 5 à 20%, mais avec une variabilité importante entre les régions ». « On s’attend à des difficultés importantes pour les cultures qui sont proches de l’extrémité chaude de la gamme qu’elles tolèrent ou dépendent de ressources en eau très utilisées », selon le Giec.

Pour l'Amérique latine, il y a un risque de perte significative de biodiversité par extinction d'espèces dans beaucoup de régions tropicales. Dans les régions sèches, « la productivité de certaines cultures diminuera et la productivité du cheptel déclinera, avec des conséquences défavorables pour la sécurité alimentaire. Dans les zones tempérées, on s’attend à l’augmentation de rendement des cultures de soja ».

En Afrique, la production agricole dans de nombreux pays seraient « sévèrement compromises » par les changements climatiques. « On s’attend à des réductions des surfaces propres à l'agriculture, de la longueur des périodes de végétation et du potentiel de production, particulièrement en marge des zones semi-arides et arides », selon le texte du Giec.

Pour l'Asie, les projections « indiquent que les rendements des cultures pourraient augmenter jusqu’à 20% dans l’Est et le Sud-Ouest de l’Asie, alors qu’elles pourraient décroître jusqu’à 30% en Asie Centrale et du Sud, d’ici à la moitié du 21ème siècle. « Dans l’ensemble et en considérant l’influence de la croissance rapide de la population et de l’urbanisation, on prévoit que le risque de famine reste très élevé dans plusieurs pays en développement ».

P.C.


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