Le réchauffement de la planète «risque de présenter une sérieuse menace pour la production agricole si les gouvernements et la communauté internationale ne s’engagent pas à assurer sérieusement le suivi du protocole de Kyoto», a déclaré, vendredi dans un communiqué, la Fédération internationale des producteurs agricoles (Fipa, 115 organisations agricoles dans 80 pays).
Pour la Fipa, la conférence qui se tient du 3 au 14 décembre à Bali (Indonésie) doit être pour l’ensemble des pays «l’occasion de faire preuve d’une ferme volonté de préparer sérieusement les prochaines négociations, ce qui marquerait une première étape jusqu’à la fin du protocole de Kyoto en 2012».
«Pour les agriculteurs, le réchauffement planétaire ne se borne pas au pourcentage d’émissions de gaz qui figure sur un document, mais il représente un impact réel dans leurs champs», souligne la Fipa. «L’atténuation des changements climatiques et l’adaptation à ces derniers sont donc une priorité pour les agriculteurs.»
L'agriculture est le secteur «qui sera le plus durement touché par les effets des changements climatiques, et c’est aussi le secteur le plus à même d’en atténuer les effets et de s’y adapter», poursuit la Fipa.
Les agriculteurs «sont prêts à travailler de concert avec les gouvernements» sur les sujets qui touchent aux changements cimatiques, «à condition que les États s’engagent à chercher des solutions concrètes et à fournir le soutien nécessaire pour ce faire».
Les agriculteurs sont particulièrement vulnérables aux phénomènes climatiques extrêmes (inondations, sécheresse, etc.), qui risquent d'avoir lieu plus fréquemment au cours des cinquante prochaines années. «Les agriculteurs pauvres des pays en développement en seront les premières victimes», alerte la Fipa. .