L'Association pour la protection des animaux sauvages (Aspas) a recueilli 200.000 signatures en faveur de l'arrêt de la chasse le dimanche, d'après une lettre ouverte adressée au ministre de l'Ecologie et diffusée sur son site internet. L'Aspas demande «une trêve de la chasse le dimanche pour la sécurité et un partage équitable de la nature».
«Pour en finir avec l’hécatombe des accidents de chasse et garantir la sécurité à tous les usagers de la nature», l’Aspas, avec un collectif de 100 associations, demande à quelques jours de l’ouverture de la saison de chasse 2009-2010 l’arrêt de la chasse le dimanche.
«Il n’est plus acceptable, dans notre démocratie, qu’un loisir dangereux pratiqué par moins de 2% de la population, prive des millions de citoyens de vivre la nature dans des conditions élémentaires de sécurité», estime l'association.
«Le danger maximal étant le dimanche et la chasse étant autorisée tous les autres jours, il est urgent d’instaurer une trêve de la chasse le dimanche», estime t-elle, avançant des chiffres de l'Office national de la chasse et de la faune sauvage, selon lequel 2.127 accidents et 319 morts ont été recensés de 1997 à 2008.
Plus de 34% de ces accidents se produisent le dimanche, selon l'association.
«En 2000, l’interdiction de la chasse le mercredi avait été une piètre réponse à la demande du dimanche, jour qui concentre non seulement l’immense majorité des promeneurs, mais aussi le plus haut risque d’accidents, du fait notamment des battues», martèle l'association.
L'Aspas, s'appuyant sur les résultats d'un sondage d'Ifop réalisé par téléphone auprès d’un échantillon de 955 personnes en juillet 2009 et qu'elle a commandé, assure que «la majorité des Français ne se sentent pas en sécurité dans la nature en période de chasse et seraient favorables à l’interdiction de la chasse le dimanche».
Afin de réduire le nombre de ces accidents tragiques, l’Aspas demande, pour la sécurité des non-chasseurs, que la loi soit modifiée et que soit «enfin instauré le dimanche sans chasse au niveau national».