Les femmes représentaient 25 % des chefs d’exploitations ou d’entreprises agricoles en 2010, selon une information diffusée mercredi par la MSA, soit près de 120.000 personnes. Une proportion qui demeure stable depuis 1999.
Les femmes chefs d'exploitation en France sont en moyenne plus âgées que leurs homologues masculins (51 ans contre 46 ans pour les hommes) et la majorité d'entre elles (39 %) ont même 55 ans et plus. Cela s'explique par le processus de succession entre époux qui s'opère lorsque le conjoint part à la retraite. En comparaison, 24 % seulement des hommes exploitants font partie de la même classe d'âge.
Pour la même raison, les femmes s'installent plus tardivement que les hommes. Parmi les 41 % de femmes qui se sont installées en 2010 (sur un total de plus de 13.200 exploitations), 29 % d'entre elles avaient moins de 40 ans, contre 71 % chez les hommes.
Les femmes chefs d'exploitation sont plus nombreuses à être en couple (mariées ou concubinage) que les hommes (75 % contre 53 %), et seulement 3,7 % de leurs conjoints ont le statut de collaborateur d’exploitation.
C'est dans le secteur de l'élevage de bovins lait que l'on trouve le plus de femmes de chefs d’exploitation (18 % des femmes chefs d’exploitation), suivi par les cultures céréalières et industrielles (15 %) et les cultures et élevages non spécialisés (13 %).
Ces femmes chefs exploitent une SAU moyenne par personne de 38 ha, contre 52 ha pour les hommes, et elles choisissent majoritairement un statut sociétaire (52 % d'entre elles), alors que les hommes exploitent majoritairement en nom personnel (54 %).
Des exploitantes, mais aussi des collaboratrices et des salariées En 2010, la population active féminine de la production agricole se composait de 549.000 personnes. Aux 120.000 exploitantes, s'ajoutaient 41.000 collaboratrices d’exploitation (20 % des conjointes actives affiliées à la MSA) et 388.000 femmes salariées (37 % des effectifs des salariés agricoles), indique la MSA. Les conjointes ayant le statut de collaboratrices sont de moins en moins nombreuses, souligne la MSA (-6,7 % entre 2009 et 2010) et se retrouvent essentiellement dans les systèmes d’activité comme l’élevage bovins lait, les cultures céréalières et industrielles, grandes cultures, les cultures et élevages non spécialisés, polyculture, poly-élevage, l’élevage de bovins à viande et la viticulture. Quant aux femmes salariées de la production agricole (plus du tiers des effectifs), leur nombre « est en baisse dans un contexte de crise globale de l’emploi agricole » (-3,2 % par rapport à 2009), souligne la MSA. Leurs contrats de travail sont majoritairement à durée déterminée : 87 % des contrats effectués par des femmes dans le secteur de la production sont des CDD, à proportion quasi équivalente de celle des hommes (83 %), ce qui s'explique « principalement » par le « poids des saisonniers et au recul de l’emploi permanent » en agriculture « dans le contexte économique actuel », précise la MSA. |
LES FEMMES DES FORMULES TRANSITOIRES
jeudi 12 janvier 2012 - 10h04
Beaucoup d'exploitants à l'âge de la retraite prennent leur retraite et l'épouse devient alors chef d'exploitations (individuelles ou sous forme sociétaire)...Les femmes prendront leur retraite plus tard (62-65 ans)pour cotiser et se consolider une retraite mais tout celà fonctionne tant que le mari est encore au boulot...Notre milieu agricole cumule des milliers d'heures de travail non rémunérées par les papis et les mamies rémunérées...Et particuliérement dans les secteurs de l'Elevage...Une fois de plus celà biaise considérablement les couts de production...des heures de main d oeuvre fournies par des gens sérieux et compétents non payés...