En présentant leurs vœux pour 2012, mercredi à Paris, les chambres d'agriculture ont détaillé leurs propositions pour l'agriculture française. A quelques mois des élections présidentielles et législatives, leur contribution au débat s'articule autour de quatre axes.
Pour garantir une alimentation saine et équilibrée, les chambres d'agriculture proposent d'améliorer l'information sur l'origine des produits, tout en insistant sur la nécessité de garder une diversité des modes de production. S'il est important de soutenir les circuits de proximité, il est impensable de délaisser la vocation exportatrice de l'agriculture française.
Afin de renforcer le modèle agricole français et de retrouver de la compétitivité, l'APCA (Assemblée permanente des chambres d'agriculture) s'appuie sur les perspectives d'une « politique agricole commune renouvelée ».
Mais au-delà de ses propositions pour la Pac 2014, notamment sur la régulation des marchés, elle demande que soient actionnés un certain nombre de leviers franco-français pour redonner de la compétitivité au secteur agricole français.
« Il suffirait de prendre quelques dispositions réglementaires, dans les semaines à venir, sans tourner le dos ni à l'environnement ni aux directives européennes, pour harmoniser la réglementation nationale avec les règles européennes et supprimer les distorsions de concurrence, notamment dans le domaine environnemental », a martelé Guy Vasseur, le président de l'APCA.
Le troisième axe porte sur le maintien des terroirs dynamiques et solidaires, qui doivent produire et garder de la valeur ajoutée localement.
Enfin, les chambres d'agriculture souhaitent que les pouvoirs publics soutiennent une agriculture qui soit à la fois durable et performante, grâce à des politiques cohérentes, fiables et lisibles (notamment concernant les bioénergies) et un investissement dans la recherche agronomique (sans oublier les biotechnologies).
Le secteur agricole français, qui représente plus de 3,5 millions d'actifs, espère peser dans la balance des candidats aux prochaines élections.
SIMPLIFIER CE QUI EST COMPLEXE EST IMPOSSIBLE
jeudi 12 janvier 2012 - 13h29
Il est curieux de constater que dans notre pays, nos concitoyens sont vites "dépassés"...que l'on parle de la réglementation environnementale, des pratiques à mettre en oeuvre pour sauver l'environnement, c'est à dire "la vie", ou que l'on parle des changements d'horaire à la SNCF, les Français ne semblent pas disposés à réflechir aux conséquences positives des mesures avant de "raler". On peut comprendre par contre que nos agriculteurs soient soumis à des contraintes "pratiques et administratives" qui n'ont jamais été défendues par les instances y compris syndicales; le respect de l'environnement à un cout qui devrait entrer à part entiére dans le cout de revient donc à répercuter dans le prix de vente...