«La récente parution de l’arrêté ministériel concernant l’extension de l’accord interprofessionnel visant à prélever sur l’ensemble des semences de maïs une cotisation volontaire obligatoire (CVO) pour indemniser les dégâts occasionnés par la chrysomèle est une véritable provocation à l’égard des paysans», a jugé la Confédération paysanne, mercredi, dans un communiqué.
L'arrêté, paru au Journal officiel du 27 novembre 2009, a en effet validé pour les trois campagnes à venir le principe d'une CVO sur les doses de maïs vendues. Cette disposition faisait partie de l'accord interprofessionnel signé le 2 septembre 2009.
L'exemple de l'Ile-de-France atteste pourtant que «la lutte la plus efficace contre ce parasite du maïs consiste simplement à appliquer la rotation des cultures», défend la Confédération paysanne. Elle estime que si l'insecte s'est reproduit en Alsace et dans le Rhône-Alpes c'est uniquement à cause des pratiques ultra-intensives mises en oeuvre.
«La FNSEA démontre une nouvelle fois combien le productivisme constitue son seul crédo; son association spécialisée, l’AGPM, ardente promotrice de la monoculture et de l’intensification, n’a eu de cesse, au cours des réunions au ministère cet automne, que de préserver les intérêts d’une poignée de producteurs de la plaine d’Alsace et du Rhône-Alpes», ajoute la Confédération paysanne.
Elle déclare enfin qu'avec ce principe de mutualisation, Bruno Le Maire, ministre de l'Agriculture, ne privilégie pas l’intérêt général et expose la population aux traitements pesticides à grande échelle dans le cadre du plan de lutte actuelle.
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