Le ministre de l'Agriculture, Bruno Le Maire, a demandé mercredi que le groupe laitier Entremont, actuellement en difficulté, bénéficie d'une «solution industrielle définitive» avant la fin de l'année.
«Je souhaite une solution industrielle définitive avant la fin de l'année qui garantisse l'intérêt des producteurs et des salariés du groupe Entremont», a-t-il déclaré.
Le groupe Entremont et la coopérative Sodiaal, connue pour ses marques Yoplait et Candia, avaient signé au début d'octobre en présence du ministre un accord de «négociations exclusives» en vue de leur rapprochement. L'objectif est de former le quatrième groupe laitier européen.
Cet accord était d'une durée d'un mois, reconductible un autre mois, soit jusqu'à la fin de novembre. Mais à cette date, aucun accord n'a été trouvé.
Outre la coopérative Sodiaal, le groupe privé Lactalis est aussi en relation avec Entremont. «Pour l'instant, nous n'avons fait aucune demande de reprise», a indiqué Luc Morelon, porte-parole de Lactalis. «Il faut attendre quelques jours», a-t-il ajouté.
Luc Morelon a toutefois précisé que Lactalis avait envoyé en octobre une lettre aux producteurs d'Entremont. Dans ce courrier, le groupe privé s'engageait à payer aux producteurs d'Entremont le même prix qu'il verse à ses propres producteurs. Soit un prix plus élevé que celui que touche les fournisseurs d'Entremont.
Du côté de Sodiaal, on ne souhaitait pas mercredi faire de commentaires.
A la fin d'août, le ministre avait annoncé en personne le début de négociations entre Sodiaal et Entremont, contrôlé par la CNP d'Albert Frère, via Unifem. Le groupe Lactalis, également en lice, n'avait finalement pas été retenu.
«Notre proposition ne valorisait pas suffisamment la participation d'Albert Frère dans la perspective de son arrivée dans le nouveau tour de table et nous n'étions pas non plus d'accord sur la reprise des dettes d'Entremont», avait alors affirmé Luc Morelon.
L'endettement d'Entremont s'élevait entre 360 et 370 millions d'euros à la fin de 2008.
Bruno Le Maire s'est personnellement engagé sur ce dossier alors que les producteurs de lait sont confrontés à une grave crise en raison de la chute des prix et donc de leurs revenus.
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