Près de 280 mesures visant à restreindre les échanges ont été instituées par les 30 principaux pays partenaires commerciaux de l’Union européenne durant la crise économique des 18 derniers mois, selon un rapport publié par Bruxelles. Parmi ces mesures, 50 peuvent concerner des produits du secteur agroalimentaire.
« Contrairement aux engagements du G20, pratiquement aucune mesure n’a été supprimée, bien que des signes de reprise aient été observés dans la plupart des pays », déplore la Commission européenne.
Le commissaire européen au Commerce, Karel De Gucht a dit craindre que « les mesures de restriction des échanges instituées par nos partenaires pendant la crise risquent de devenir inhérentes au régime commercial et ce, même lorsque l’économie aura retrouvé de la vigueur. Nous avons à présent besoin d’une stratégie pour sortir du protectionnisme. »
Les mesures protectionnistes pointées du doigt par Bruxelles sont des augmentations de taxes à l'importation, d'autres restrictions à l'importation ou à l'investissement, des soutiens à l'exportation, ou encore des mesures prises en faveur des entreprises locales.
La Russie a par exemple augmenté au début de 2010 ses taxes à l'importation pour certains produits laitiers, selon le rapport de Bruxelles. L'Indonésie a pris des mesures pour favoriser les produits transformés localement dans les achats publics.