Jean-Paul Bigard, patron du groupe Bigard, numéro un de la viande en France, s'en est pris mercredi à la grande distribution et à ses interlocuteurs dont il a conspué la « médiocrité » lors d'une réunion d'éleveurs à Pontivy (Morbihan), selon les sites internet du Télégramme et de Ouest-France.
Le patron du groupe a estimé que « le distributeur n'est plus qu'un financier », selon Le Télégramme.
« Nos interlocuteurs de la grande distribution sont d'une médiocrité affligeante. Ce ne sont plus des professionnels mais de simples figurants uniquement là pour acheter à des prix toujours plus bas auprès des industriels de l'abattage-découpe », a-t-il dit selon Ouest-France.
« Tout est appel d'offres. Ils achètent aux moins-disants et ne s'intéressent qu'au prix vendu au consommateur », a-t-il ajouté selon Le Télégramme.
Le groupe Bigard, spécialisé dans l'abattage et la transformation de viande, a intégré depuis 2009 le groupe coopératif Socopa et créé la société Socopa Viandes, détenue à 61 % par Bigard et 39 % par les actionnaires Socopa.
Le groupe ainsi constitué représente aujourd'hui 40 % du marché de la viande bovine en France.
Une position de force que le patron du groupe familial met à profit. « Quand il faut cesser de livrer un client parce que je n'ai pas le prix, je n'hésite pas. La rupture est le dernier argument, mais c'est le seul qui soit déterminant pour faire plier nos interlocuteurs », a affirmé Jean-Paul Bigard, selon Le Télégramme.
Le groupe Bigard (plus de 10.000 salariés) abat de 26.000 à 31.000 bovins par semaine dans ses 23 abattoirs.
