En janvier 2008, l’excédent des échanges agroalimentaires français s’élève à 663 millions d’euros, a indiqué mercredi, le service des statistiques du ministère de l'Agriculture (Scees). Il se contracte d’un peu plus de 60 millions par rapport à janvier 2007 à cause de la hausse plus marquée des importations que des exportations. Le solde se dégrade fortement avec les pays tiers alors qu’il s’accroît avec l’Union européenne.
Pour les produits agricoles bruts, l'excédent des échanges s’élève à 262 millions d’euros. Il cède 44 millions par rapport à janvier 2007 à cause de l’augmentation marquée des importations.
Les importations (915 millions d’euros) s’accroissent en effet de 99 millions d’euros (+ 12%). A l’exception des animaux vivants et des produits sylvicoles, nos achats de produits bruts augmentent. La progression des importations de céréales est due principalement au sorgho dont nos achats s’envolent depuis l’automne. Alors qu’ils étaient presque nuls les années précédentes, ils atteignent 111.000 tonnes en provenance en quasi totalité des Etats-Unis en janvier 2008.
Les exportations (1.176 millions d’euros) gagnent 55 millions d’euros (+5%) grâce essentiellement aux céréales et aux oléagineux. L’appréciation des cours accentue la valeur de nos ventes de blé dur (+121%), les quantités exportées n’augmentant que de 6% (+8.000 tonnes). Les exportations de maïs de semence grimpent de près de 50% et celles de graines de colza de plus de 60%.
Pour les produits transformés, l’excédent des échanges atteint 401 millions d’euros en janvier 2008. Il fléchit de 17 millions par rapport à janvier 2007 à cause de la hausse plus importante des importations que des exportations.
Les importations (2.419 millions d’euros) gagnent 339 millions d’euros (+16%). Nos achats de tourteaux de soja et d’huiles (tournesol) augmentent fortement avec la hausse des cours. Il en est de même de nos achats de produits laitiers, en particulier ceux de beurre (+42% en valeur, +3% en quantité).
Les exportations (2.820 millions d’euros) augmentent de 322 millions d’euros (+13%). Nos ventes de vins tranquilles d’appellation progressent de 22% et celles de champagne de 10%. Les exportations de cognac s’accroissent également (+16%). L’appréciation des prix accentue la valeur de nos ventes de produits laitiers (+28% en valeur, +13% en quantité).