La commission des finances du Sénat s'interroge sur l'avenir de l'Aficar (Agence française d’information et de communication agricole et rurale).
Elle «prend acte de la réunion, au mois de juillet 2008, du conseil d’administration de l’Aficar», indique mercredi un communiqué. Le cas échéant, elle «examinera avec soin les propositions qui seront formulées à l’issue de cette réunion quant à l’avenir de l’opérateur, propositions dont elle souhaite qu’elles soient assorties d’un calendrier précis de mise en œuvre et de modalités de financement détaillées».
«Faute d’avancées substantielles, la commission proposera au Sénat la suppression de l’Aficar lors de l’examen du prochain projet de loi de finances», ajoute le communiqué.
Au premier semestre de 2008, au nom de la commission des finances du Sénat, présidée par Jean Arthuis (UC-UDF, Mayenne), Joël Bourdin (UMP, Eure), rapporteur spécial de la mission «Agriculture», a mené un contrôle sur pièces et sur place de l’Aficar.
Au terme de travaux au cours desquels ont été consultés les représentants de l’Aficar, du ministère de l’Agriculture, ainsi que des organisations professionnelles siégeant au conseil d’administration de l’agence, la commission des finances formule les constats suivants, indique le communiqué:
- «L’Aficar, conçue pour élaborer une communication commune à la profession et mettre en cohérence les diverses politiques de communication du monde agricole, n’a pu mettre en œuvre que des actions d’envergure limitée et en deçà des ambitions affichées»;
- «Ces insuffisances résultent principalement des faibles moyens de l’Aficar qui, contrairement à sa vocation initiale, n’a pas été en mesure de mobiliser des partenariats financiers extérieurs substantiels, en provenance notamment des organisations professionnelles agricoles»;
- «La faiblesse de ces partenariats semble résulter du poids des intérêts sectoriels et de la réticence des organisations professionnelles agricoles à contribuer au financement d’un opérateur public».