Alors que la compensation écologique doit faire l'objet d'expérimentations, à la suite de l'appel à projets lancé par le ministère de l'Ecologie, la FNSEA demande à être associée au débat.
La compensation écologique vise à contrebalancer les impacts négatifs que peuvent avoir sur l'environnement les grands projets de construction d'infrastructures, mise en place de zones d'activités, etc. Dans deux courriers adressés le 19 septembre aux ministres de l'Agriculture et de l'Ecologie, l'organisation syndicale ne veut pas « que soit privilégiée une compensation qui permet de puiser dans le potentiel de production agricole pour contrebalancer les atteintes portées au milieu ».
La FNSEA fait part à Nathalie Kosciusko-Morizet de son inquiétude vis-à-vis de la « double-peine » que risque de subir l'agriculture, « celle de l'expropriation des terres productives et celle de la perte de production sur les terres compensées ». Xavier Beulin demande ainsi à la ministre de « considérer la profession agricole au niveau national et au niveau local comme un partenaire professionnel nécessaire au suivi et à la réalisation des projets ».
L'organisation syndicale écrit également à Bruno Le Maire qu'elle « ne comprendrait pas que des grands groupes ou des opérateurs totalement extérieurs à l'agriculture accaparent ce “nouveau marché” de la compensation alors même que sont en jeu les droits de propriété et d'usage du sol, la valorisation des pratiques agricoles en faveur de la biodiversité, le maintien de l'agriculture de production, les dispositifs de soutiens publics communautaires, les relations entre bailleurs et preneurs ».
A télécharger :
- Le courrier de la FNSEA adressé à B. Le Maire
- Le courrier de la FNSEA adressé à N. Kosciusko-Morizet