Le ministre du Redressement productif, Arnaud Montebourg, a proposé, lundi aux entreprises, une « diminution des cotisations sociales » en contrepartie de « l'investissement productif », en marge d'une visite à l'usine de la Française de Mécanique à Douvrin (Pas-de-Calais).
« Je propose un donnant-donnant : diminution des cotisations sociales qui pèsent sur le processus productif, sur les entreprises, contre de l'investissement productif. Cela veut dire qu'une partie de la nation va payer une partie de l'investissement productif pour qu'il y ait une sorte de relance par l'investissement productif », a détaillé le ministre.
« Ensuite, il faudra trouver le financement. Il y a beaucoup de choses qui sont sur la table, il n'y a pas que la TVA ou la CSG. Tout cela sera débattu en son temps », après la remise d'un rapport confié à l'industriel Louis Gallois, a-t-il poursuivi.
Dans le débat sur la compétitivité, « la préférence du ministère du Redressement productif, c'est la préférence pour l'industrie, c'est là qu'il faut améliorer notre compétitivité, c'est là que l'effort national doit porter », a-t-il déclaré.
« C'est de cette manière que le gouvernement entend ouvrir le débat de la compétitivité : on ne veut plus importer, mais on veut produire en France. Pour cela, il faut améliorer les conditions dans lesquelles nous voulons exporter et faire payer le plus cher possible notre travail national. C'est ça la compétitivité (...). C'est une œuvre collective », a expliqué M. Montebourg.
« Si, demain, il n'y a pas de base industrielle forte, nous serons en déclin (...). C'est le moment du sursaut », a encore affirmé le ministre.