« L'agriculture et l'agroalimentaire ont tous les atouts pour participer à la croissance économique, pourtant nous ne progressons pas », regrette Philippe Mangin. A l'occasion d'une conférence de presse, le 19 septembre 2013 à Paris, le président de Coop de France a déploré l'absence de réponse aux « problèmes de compétitivité » dont souffre le secteur.
« La réforme de la Pac est enfermée dans la redistribution des aides et ne répond pas aux enjeux des filières », estime Philippe Mangin. « La loi d'avenir n'apporte aucune réponse », poursuit-il. Du côté du CICE (crédit d'impôt pour la compétitivité et l'emploi), le président de Coop de France considère que, pour le moment, rien ne garantit que les coopératives puissent être éligibles. « Le Premier ministre nous l'a assuré à l'occasion du Space 2013 mais nous sommes à la fin de septembre et aucun signe ne nous permet d'être optimiste », explique-t-il.
Philippe Mangin craint également les nouvelles charges financières pour les entreprises de toutes les filières agricoles et alimentaires. Même si l'écotaxe est reportée à janvier 2014, « les secteurs fragilisés ne supporteront pas ce prélèvement supplémentaire ». « Nous ne contestons pas le principe mais les modalités », assure-t-il. Selon lui, « l'écotaxe va pénaliser l'économie territoriale », a un coût « exorbitant » et crée des distorsions entre produits intérieurs et produits importés.
Il reste la Conférence environnementale qui s'ouvre le 21 septembre. Coop de France y participe à la table de l'économie circulaire. « Nous serons vigilants », signale Philippe Mangin, qui promet ne pas accepter de nouveaux dispositifs fiscaux sans compensation.
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vendredi 20 septembre 2013 - 10h37
La France n"est pas compétitive à cause de ses charges sociales exorbitantes. Tant que les politiques refuseront de l'admettre (sujet tabou, regardez de l'autre côté) et tant qu'on ne les aura pas réduites de moitié, quitte à renoncer à certains soi-disant "avantages sociaux, il n'y a aucune raison pour que les choses changent. Pendant ce temps là, la concurrence étrangère nous "pique" tous nos marché, sauf pour ceux qui ont délocalisé. Ceci est valable pour l'agriculture également.