«Le Grenelle de l'environnement marque l'intégration des problématiques environnementales dans les politiques publiques. Mais la traduction concrète des principes définis fait l'objet de nombreux débats», a déclaré Gérard César, sénateur de la Gironde, lors de l'ouverture des Troisièmes rencontres parlementaires sur l'agriculture durable, organisées à Paris jeudi 13 décembre.
Pour débattre des nouvelles orientations de l'agriculture française, la première table ronde réunissait Nikiforos Sivenas, directeur du développement rural de la Commission européenne, Jean-Claude Bevillard, de FNE (France nature environnement), Denis Tardit, président de Syngenta, Vincent Perrot, de la Fnab (Fédération nationale de l'agriculture biologique),et Gilles Poidevin, de l'Unifa (Union des industries de la fertilisation). On a assisté à un débat «compartimenté», où chacun a campé sur ses positions.
«Le Grenelle de l'environnement a ouvert la route à une agriculture certifiée ''Haute valeur environnementale'' (HVE), s'est réjoui Jean-Claude Bevillard. Mais il faut mettre en place un référentiel à la portée de tous». La certification est aussi la voie que Denis Tardit a mise en avant pour faire progresser les exploitations. «Pour garder une agriculture compétitive, la solution se joue dans les fermes. La HVE peut y répondre à condition d'être une démarche simple et volontaire», a-t-il expliqué. A propos de l'objectif fixé par le Grenelle de réduire de 50% l'usage des pesticides d'ici à 10 ans, Denis Tardit a déclaré qu'«il ne savait pas faire tout en produisant autant».