Une délégation de la Confédération paysanne a été reçue par Bruno Le Maire mardi.
«Le ministre s’est montré soucieux de la situation de crise dans laquelle se trouve une partie de l’agriculture, déclare le syndicat dans un communiqué. Il a également affirmé sa volonté de prendre en compte une bonne répartition géographique des paysans, le maintien de systèmes de production diversifiés et la préservation des particularités locales (races animales, semences végétales, productions typiques).»
Pour la Confédération paysanne, la prochaine loi de modernisation agricole en préparation à l’automne doit être «l’occasion d’aborder les questions d’accès au foncier pour les petites structures, celles des droits sociaux des cotisants solidaires et la reconnaissance des systèmes de production moins conventionnels».
Lors de cette prise de contact avec le ministre, le syndicat a insisté sur «la nécessité impérieuse d’une gestion publique de l’offre laitière au niveau européen, la gestion des volumes ne pouvant être traitée par la contractualisation».
«Bruno Le Maire reconnaît néanmoins qu’une gestion publique de l’offre est indispensable, les marchés ne pouvant être un outil de régulation pour cette production», indique la Confédération paysanne.
«La contractualisation, souvent évoquée comme recette magique, est visiblement plus à l’état d’ébauche et de pis-aller que susceptible d’être une alternative crédible aux quotas laitiers», ajoute le syndicat.
Pour la Confédération paysanne, «la transparence des prix, bien qu’indispensable par ailleurs, est un artifice n’offrant aucune mesure ni à court, ni à moyen terme, susceptible de garantir le revenu des producteurs de lait».