La Confédération paysanne a fêté ses vingt ans au Mans où elle tenait son congrès, les 23 et 24 mai, sur le thème : «quelles politiques agricoles pour un droit à la souveraineté alimentaire?».
Ces deux jours se sont déroulés dans un climat morose après la «claque» des dernières élections chambres. Des divergences se font jour entre les militants sur la façon de communiquer du syndicat.
«Comment exister en dehors des OGM, comment se rapprocher des paysans en leur apportant des services et de quelle manière renouveler les générations au sein du syndicat» se sont interrogés les adhérents. Autant de questions auxquelles le nouveau bureau devra répondre après son élection le 13 juin. La réorganisation devra de toute façon se faire avec moins de moyens financiers.
Pour l'heure, la Confédération paysanne a retrouvé une certaine cohésion sur la question de la souveraineté alimentaire. «Dans le contexte actuel de l'OMC et d'une libéralisation de la Pac, la souveraineté alimentaire est une véritable alternative», a déclaré Josie Riffaud, membre du syndicat et porte parole de Via Campesina. Pour elle, la lutte doit se situer au niveau européen.
Régis Hochart, porte-parole de la Confédération paysanne, attend maintenant une rencontre avec la nouvelle ministre de l'Agriculture pour lui présenter les orientations du syndicat. Il se demande quelle position Christine Lagarde défendra au niveau européen et international. «Peut-être mieux vaut-il ne pas aller aux négociations si c'est pour défendre une agriculture qui serait une marchandise échangeable», s'est-il interrogé.
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