Les exportations de vins de Bordeaux ont connu, lors de la campagne 2008-2009, une baisse de 16% en volume, avec 1,617 million d'hectolitres (Mhl) expédiés, selon des chiffres du Conseil interprofessionnel du vin de Bordeaux (CIVB) rendus publics mardi.
Cette campagne, qui a débuté en juillet 2008 pour se terminer en juin 2009, a été qualifiée d'«année noire» pour le Bordelais par Bernard Farges, président du Syndicat viticole des bordeaux et bordeaux supérieurs, lors d'une conférence de presse.
«Nous avons moins vendu en raison de la crise et d'une récolte plus faible que les années précédentes», a expliqué B. Farges.
La baisse des exportations a été particulièrement importante au sein de l'Union européenne (-19%), selon les chiffres du CIVB. Ainsi, vers les deux principaux pays importateurs – l'Allemagne (268.411 hl) et la Belgique (255.006 hl) – les ventes ont baissé de 16%, allant même jusqu'à -25% au Royaume-Uni (218.355 hl).
Les exportations vers les pays hors de l'Union européenne ont cependant été moins touchées, notamment en raison des résultats positifs en Chine (+62% avec 87.859 hl) et Hong-Kong (16% avec 36.179 hl), détaille le CIVB. Les ventes de Bordeaux vers les Etats-Unis ont cependant accusé une baisse de 23% (132.130 hl) et de 33% en Russie (14.400 hl).
«Malgré cette activité inférieure aux campagnes précédentes, les stocks ont baissé car la récolte de 2008 a été particulièrement faible», s'est félicité B. Farges, qui espère que les vendanges de 2009 vont permettre de «récolter plus et mieux que l'an dernier».
En 2008, l'appellation Bordeaux et Bordeaux supérieur a représenté une récolte de 2,554 Mhl. «Nous espérons atteindre cette année 3,2 Mhl», affirme Bernard Farges.
Selon Hervé Grandeau, secrétaire général des Bordeaux-Bordeaux supérieurs, les différents orages de grêle, qui ont touché le vignoble bordelais en mai, ont occasionné des dégâts sur environ 10.000 à 15.000 hectares de vignes. «Environ 8.000 ha ont été touchés à plus de 50%», a t-il affirmé, précisant cependant que l'impact ne sera «pas énorme» sur l'ensemble du vignoble même si c'est une «catastrophe pour certains viticulteurs».