Alors que, la semaine dernière, dans l'hebdomadaire Le Paysan Breton, un dessin banalisait la violence des agriculteurs à l'encontre des contrôleurs de l'Etat, ceux-ci font entendre leur indignation.
« Les agressions de tous ordres envers les agents du ministère de l'Agriculture en charge des missions de contrôle se multiplient dangereusement, fait valoir Force Ouvrière (FO) dans un communiqué du 13 novembre 2014. A titre d'exemple, dans les quatre départements bretons, plus de 70 agressions ont été enregistrées depuis le 1er janvier 2014 ».
Si les difficultés de certains exploitants sont compréhensibles, rien n'excuse que les contrôles soient pris pour cible. « Si, comme l'a dénoncé la FNSEA lors sa manifestation nationale du 5 novembre dernier, il y a un problème au sujet des contrôles, il doit être traité au niveau politique et certainement pas en s'en prenant directement aux fonctionnaires qui ne font que mettre en œuvre, avec le plus de discernement possible, les instructions précises validées par le ministre de l'Agriculture ».
Un boycott a commencé dans le Morbihan
Avant que ne se reproduise un drame tel qu'on l'a connu en 2004 (deux contrôleurs du travail avaient été tués par un exploitant agricole), les contrôleurs attendent un soutien, « public et sans réserve », de leur ministre de tutelle mais aussi de leur hiérarchie locale, c'est-à-dire des préfets et directeurs des services déconcentrés de l'Etat (DDTM, etc.). FO appelle aussi les syndicats agricoles, et particulièrement la FNSEA, « à cesser de mettre de l'huile sur le feu, à appeler les exploitants agricoles au calme et à la responsabilité ».
Un appel au boycott de la réalisation des contrôles a commencé, à l'initiative de FO, le 10 novembre 2014 dans le Morbihan. Il pourrait s'étendre à tout le territoire national si, ni les pouvoirs publics, ni les syndicats, ne font entendre leur voix. Or, faute de respecter les taux de contrôles exigés par la Commission européenne, en contrepartie des aides versées au secteur agricole, la France pourrait se voir infliger de très lourdes sanctions financières.
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samedi 15 novembre 2014 - 10h01
Ils sont gonflés! Qui a lancé les hostilités en passant en force?Ils récoltent ce qu'ils ont semé ! Qu'ils calment eux-même le jeu en revenant en arrière sur les points de la directive nitrate qui fachent, sont ruineux , inapplicables et qui empêchent de travailler et remettent la pérénité des certaines exploitations en cause. Il faut se rappeler que "ventre affamé n'a pas d'oreilles"!