L'union de coopératives agricoles InVivo va changer de structure, transformant ses pôles d'activité en filiales regroupées dans une holding « pour augmenter sa capacité à financer ses investissements et sa croissance », a-t-elle annoncé dans un communiqué publié mercredi.
Sous l'impulsion de son nouveau patron, Thierry Blandinières, « le groupe adopte un nouveau modèle économique qui conserve sa gouvernance coopérative mais transforme ses branches métiers en filiales organisées en holding », explique-t-il.
InVivo, plus grande coopérative agricole de France et septième d'Europe selon PwC, s'appuiera désormais sur trois pôles : agriculture (commerce du grain), nutrition/santé animales et distribution grand public/agroalimentaire.
Sur ce dernier volet, l'entreprise qui possède les jardineries Gamm vert, va d'ailleurs ouvrir « dans quelques semaines » à Toulouse le premier magasin de son nouveau réseau de distribution franchisé baptisé « Frais d'ici » qui reposera essentiellement sur des produits locaux.
Sur les autres métiers, InVivo grains veut devenir « une référence dans le commerce international des grains en Europe via des alliances stratégiques » afin d'offrir à ses 223 coopératives adhérentes « les meilleurs débouchés tout en maîtrisant les risques liés à la volatilité ».
Et il souhaite également « devenir le premier fournisseur européen de solutions agroenvironnementales » en se renforçant sur l'agriculture de précision, le biocontrôle (alternatives aux pesticides) et le big-data agricole. InVivo possède déjà Biotop, fabricant d'insectes utiles dans la Drôme.
Au final, l'entreprise ambitionne de doubler son chiffre d'affaires en dix ans, de dégager un Ebitda de 300 millions d'euros et un résultat net de 100 millions.
InVivo avait réalisé lors de son précédent exercice 5,4 milliards de chiffre d'affaires et un résultat de 100.000 euros seulement du fait de pertes dans le commerce de grains, sa principale activité.