Dans un contexte économique difficile et une consommation alimentaire atone, les coopératives agricoles françaises doivent s'adapter aux attentes du consommateur pour survivre, estime le cabinet Xerfi, dans une étude publiée lundi.
Selon l'étude, la consommation alimentaire en France devrait rester stable à 0,8 % en 2012 (0,6 % en 2011) et 0,6 % en 2013. Mais les experts du groupe Xerfi mettent en garde contre « les pressions concurrentielles » que ne manquera pas de soulever « la propagation de la crise aux pays clients et fournisseurs en Europe ».
Les coopératives jouissent d'une bonne image auprès des consommateurs, et selon Xerfi, elles doivent en profiter pour « miser sur la proximité, devenue une valeur incontournable » dans la filière alimentaire.
Le groupe cite notamment les produits de terroir ou encore l'offre bio ou halal. Xerfi suggère également que les coopératives tentent une ouverture vers le commerce de détail. L'étude cite l'exemple du groupe 3A, spécialiste des produits laitiers qui a créé un réseau en propre affecé à la vente des produits en direct, notamment via des points de vente (10 unités dans le courant de 2011).
Xerfi appelle les coopératives à se rapprocher pour « croître en volume afin de rivaliser » avec les géants européens que sont Friesland Campina dans les produits laitiers, Vion Food dans les viandes ou encore Südzucker dans le sucre.
Des rapprochements sont d'ores et déjà en cours : Cristal Union projette de reprendre le groupe sucrier Vermandoise. Agrial et Senoble ont conclu une alliance pour créer une société commune affectée aux yaourts et produits laitiers sous marque de distributeur (MDD).