Dans une lettre adressée le 12 avril au ministre de l’Agriculture, le Modef dénonce «l’insuffisance» des aides annoncées le 10 avril par Dominique Bussereau pour faire face à la grave crise qui frappe les producteurs de légumes d’hiver.
«Les mesures annoncées de 3 millions d’aides directes et de 4,5 millions de report de charges ne correspondent pas du tout aux besoins qu’exige la situation», explique le syndicat, qui appelle Dominique Bussereau à «débloquer une première enveloppe de 15 millions d’euros d’aides directes», ainsi que «des exonérations importantes sur les cotisations sociales professionnelles, patronales et salariales (80 % des retards)». Le Modef attend également «des reports d’annuités, des emprunts et crédits, avec prise en charge des intérêts de retard et de report».
Si le Modef accuse le ministre de «passivité depuis six mois», il impute la responsabilité de la crise aux «dérives de la distribution», à ses «marges énormes» et aux «importations abusives». La rencontre nationale du 21 mars au ministère de l’Agriculture aurait «démontré une fois de plus l’attitude provocatrice des grandes surfaces qui ont refusé toute responsabilité et ont montré leur volonté de ne rien changer, même si la conséquence est la disparition de dizaines de milliers de producteurs et le pillage des consommateurs».