Les semenciers de maïs ont annoncé jeudi qu’ils avaient déposé un recours devant le Conseil d'Etat «pour excès de pouvoir» contre le ministère de l'Agriculture accusé de bloquer l'inscription de nouvelles variétés de maïs génétiquement modifiés.
Le syndicat professionnel des semenciers du maïs (Seproma) dénonce le fait que depuis 1999, le ministère de l’Agriculture n'a inscrit aucune nouvelle variété de maïs OGM au catalogue national, alors que «plus de cent variétés ont satisfait aux épreuves réglementaires et proposées à l’inscription par les instances officielles d’évaluation (CTPS)», explique Seproma dans un communiqué. Ces variétés contiennent toutes un événement autorisé pour lutter contre la pyrale et la sésamie, le Mon 810.
«Pendant ce temps les variétés inscrites chez nos voisins espagnols ou allemands sont mises à la disposition des agriculteurs français, via le catalogue européen», déplorent les semenciers qui parlent d’une «situation discriminatoire».
«Face à un tel blocage, l'ensemble des sociétés concernées - KWS, Limagrain, Maïsadour semences, Monsanto, Pionner, RAGT - déposent un recours pour excès de pouvoir auprès du Conseil d'Etat», précisent-ils.
Le syndicat rappelle que 5.000 hectares de maïs OGM ont été cultivés l'année dernière en France, avec des variétés inscrites hors de France, et que, d'après les prévisions, ces surfaces devraient être multipliées par dix en 2007.