Le ministre allemand de l'Agriculture Christian Schmidt a dénoncé mercredi les barrages d'agriculteurs français mécontents, appelé au respect du marché unique et à cesser d'incriminer la concurrence allemande.
De tels barrages, « ce n'est pas normal », même « avec tout le respect dû à l'expression de la protestation », a dénoncé M. Schmidt lors d'une interview à la radio Deutschlandfunk. « Nous sommes dans le marché unique et il doit être respecté », a ajouté le ministre.
Les producteurs français, surtout de viande et de lait, sont mobilisés depuis plus d'une semaine pour protester contre les prix trop bas. Leurs manifestations ont pris un tour spectaculaire, avec barrages routiers et contrôle de camions étrangers, notamment à la frontière allemande.
Mais M. Schmidt a réfuté les accusations de dumping social ressurgies ces dernières semaines contre l'agriculture allemande, ses exploitations géantes et ses gigantesques abattoirs qui fonctionnent grâce à la main-d'œuvre à bon marché en provenance de l'Europe de l'Est. « Il n'y a rien de vrai là-dedans. La question est plutôt de savoir si l'on est compétitif », a estimé M. Schmidt. « Je conseillerais [...] à l'économie française de s'examiner elle-même et de ne pas regarder les autres », a-t-il remarqué.
Les agriculteurs allemands eux-mêmes souffrent de la baisse des prix
Le ministre de l'Agriculture Stéphane Le Foll a obtenu un accord entre producteurs, industriels et distributeurs, afin d'assurer un prix minimal pour le lait et de « favoriser la production française ». Cette incitation à la préférence nationale irrite l'Allemagne. La fédération allemande de l'industrie laitière MIV a écrit lundi à Bruxelles pour dénoncer ce favoritisme. « Ce sont des choses qui ne correspondent pas au marché unique et à l'esprit du marché unique », a également critiqué M. Schmidt.
Berlin s'agace alors que les agriculteurs allemands eux-mêmes souffrent de la baisse des prix. Face à cette crise, la fédération des agriculteurs allemands a réclamé vendredi un soutien financier de Bruxelles pour les producteurs laitiers, après des manifestations d'éleveurs dans le nord du pays, bien plus discrètes qu'en France.
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jeudi 30 juillet 2015 - 09h43
Les Allemands ont raison: c'est la France qui doit balayer devant sa porte etse remettre en question avec son socialisme générant des charges sociales démesurées par rapport à ses concurrents et sa fiscalité confiscatoire. Pour l'industrie: c'est réglé car on l'aperdue du fait des délocalisations . L'agriculture (élevage, mais pas seulement: céréaliers et producteurs de fruits aussi), qui est coincée va droit à la faillite générale! Au lieu de bloquer les routes et d'enquiquiner les gens (ce qui finira par se retourner contre eux), les agriculteurs n'ont qu'à refuser de payer la moitié de leurs charges MSA pour se mettre au niveau de l'Allemagne et ils redeviendront compétitifs d'un seul coup.