Le secrétaire général des Jeunes Agriculteurs (JA), Florent Dornier, a assuré jeudi aux éleveurs mobilisés à Lyon qu'ils allaient « maintenir la pression tout l'été » pour obtenir des garanties sur les prix, au lendemain de l'annonce d'un plan d'aide gouvernemental jugé insatisfaisant.
« Ça fait un an qu'on dit que le feu est dans les campagnes, ce qu'on veut c'est une revalorisation de nos prix. C'est la ruralité qui est en jeu, on sera là la semaine prochaine et on lâchera pas », a poursuivi M. Dornier.
« Dès aujourd'hui, nous mettons sous surveillance les enseignes », a renchéri à ses côtés le président de la FNSEA, Xavier Beulin, selon lequel « entre 10.000 et 15.000 » agriculteurs étaient mobilisés ce jeudi sur les barrages routiers et les opérations coup-de-poing organisés à travers le pays.
« Nous sommes debout pour crier notre désarroi, notre colère, notre indignation. Le premier message il est simple : des prix, encore des prix, toujours des prix », a poursuivi M. Beulin. Il a réclamé « au moins quatre centimes de plus » sur le litre de lait, essuyant alors des protestations dans l'assistance : « plus », ont crié certains.
Le président de la FNSEA chahuté
Le président de la FNSEA avait déjà été chahuté à son arrivée dans le quartier de Confluence au centre de Lyon, de jeunes éleveurs très remontés lançant quelques pêches de provenance espagnole.
« On va rentrer dans nos exploitations ce soir et on va se tenir prêts à repartir », a déclaré le président de la FRSEA, Jean-Pierre Royannez, alors que les 200 à 400 tracteurs qui bloquaient les accès à la deuxième agglomération de France ont commencé à lever les barrages cet après-midi à l'appel du syndicat.
« On aura des pressions la semaine prochaine, et encore la semaine d'après, et tout l'été. Faut que ça bouge et si on en est toujours au même niveau en septembre, on reviendra. Mais aujourd'hui on va en sortir la tête haute: ils ne pensaient pas qu'on était capable de bloquer la France », a déclaré son homologue des JA, Adrien Bourlez.