Visionnez l'intervention de Bruno Le Maire en présence de son homologue irlandais. |
Le ministre de l'Agriculture Bruno Le Maire a estimé jeudi avoir «la voie libre pour une régulation européenne» du marché laitier, tout en précisant qu'il n'y avait pas «une solution miracle» pour y répondre, mais «une série de décisions».
«Nous avons la voie libre pour bâtir une régulation européenne. Alors qu'il y a quelques jours ou quelques semaines la voie était bloquée. C'est une évolution majeure», s'est félicité le ministre lors d'un point de presse avec son homologue irlandais Brendan Smith, à l'issue d'un déjeuner de travail.
Bruno Le Maire a d'ailleurs remercié l'Irlande, l'un des premiers pays européens a s'être rallié au projet de régulation proposé par la France et l'Allemagne et désormais soutenu par 20 des 27 pays de l'Union, représentant une majorité qualifiée.
«La signature de l'Italie hier (mercredi, NDLR) est une évolution majeure et la convocation d'un conseil extraordinaire des 27 Etats membres (annoncée mardi, NDLR) qui est également une évolution majeure», a ajouté le ministre, soulignant que «la France (était) au centre du jeu».
«Il n'y a pas de solution miracle. Il ne faut pas croire et il ne faut pas laisser croire qu'une mesure réglera tous les problèmes du secteur laitier en France et en Europe», a expliqué le ministre, ajoutant qu'au contraire «c'est toute une série de décisions qui permettront de réduire la volatilité des marchés et qui permettront de garantir un revenu stable et décent aux producteurs de lait en France et Irlande et dans les autres Etats membres».
Il a cité «les contrats entre producteurs et industriels», l'«intervention de l'Union européenne sur le stockage» et les «marchés à terme pour stabiliser les prix sur les produits les plus volatils que sont le beurre et la poudre (de lait, NDLR)».
Ces mesures seront discutées avec les professionnels et au niveau européen le 5 octobre 2009 lors de la réunion à Bruxelles.
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