Visionnez l'interview de Raymond Girardi, Jean-Claude Lajous et Alain Gaignerot. |
Le ministre de l'Agriculture, Bruno Le Maire, a reçu pour le première fois une délégation du Modef, le lundi 28 septembre 2009. «Nous avons à faire à un ministre qui ne semble pas être prisonnier du libéralisme, contrairement à ses prédécesseurs», a apprécié Alain Gaignerot, directeur du syndicat, à la sortie de l'entretien.
Devant le ministre, le Modef a insisté sur «le climat explosif qui règne dans les campagnes». Selon Raymond Girardi, secrétaire général, «il faut cinq cent euros par animal pour permettre aux éleveurs de passer le cap. C'est une nécessité absolue!»
Au-delà des aides conjoncturelles, Bruno Le Maire a garanti à ses interlocuteurs vouloir trouver des solutions structurelles pour assurer des prix rémunérateurs aux agriculteurs. «Mais le dire, ce n'est pas régler le problème», a toutefois nuancé Raymond Girardi.
Par ailleurs, le Modef a réclamé «des mesures sérieuses» pour lutter contre la concurrence déloyale sur les marchés européens et mondiaux. Le syndicat estime qu'il faut mettre en place une taxe lors de l'entrée des produits importés dans notre pays. Sur ce point, «le ministre a évoqué la taxe carbone pour rééquilibrer les prix à l'importation avec les nôtres», a confié Raymond Girardi.
Concernant les travaux préparatoires de la loi de modernisation agricole, qui s'achèveront dans trois semaines, Alain Gaignerot a regretté un travail «à la hussarde». Selon lui, «le délai est trop court pour répondre efficacement aux problèmes des agriculteurs».
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* Jean-Claude Lejous est secrétaire national du Modef.