Afin de remplir leurs nouvelles obligations réglementaires, les agriculteurs disposent d'un important éventail de cultures et de moyens.
La pratique la plus économique pour semer les cultures intermédiaires consiste à combiner semis et déchaumage quelques jours après la moisson.
Le semoir installé à l'avant du déchaumeur épand les graines à la volée. Celles-ci sont ensuite recouvertes par le flux de terre.
Un passage de rouleau vient améliorer le contact sol-graine, parfois insuffisant en présence de gros volumes de débris végétaux. Dans ce cas de figure, les semoirs à disques sont également adaptés.
En raison de fréquents bourrages, les semoirs conventionnels à socs sont plutôt à réserver aux situations de pailles exportées.
Le choix se portera sur des espèces susceptibles de combiner facilité d'implantation, intérêt agronomique et coût modique.
La moutarde répond favorablement à ces critères dans les rotations céréalières, à condition de la semer au cours de la deuxième quinzaine d'août, une fois le risque de stress hydrique levé. Un semis entre 5 et 8 kg/ha revient à environ 25 €/ha. Le radis (10 kg/ha), dont les caractéristiques sont similaires, est plus difficile à détruire. Pour les deux espèces, il existe des variétés antinématodes de la betterave.
Plus délicate à réussir et plus coûteuse (50 €/ha), la phacélie mérite cependant d'être essayée, notamment dans les rotations à fréquent retour de crucifères. Les graines (10 kg/ha) doivent être bien enterrées.
Vous pouvez également tester Avena strigosa , facile à implanter et à détruire. Cette avoine brésilienne à forte production de biomasse, insensible aux maladies, est parfaite pour les intercultures longues. A 40 kg/ha, le couvert vous coûtera 40 €/ha.